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Une tribune d'Alternatives Economiques du 3 octobre titre "Non, le nucléaire ne sauvera pas le climat". Des arguments, sensés, sont passés en revue dont un nombre certain sont fondés sur le World Nuclear Industry Status Report (WNISR) de 2018. Le WNISR est en effet reconnu pour son travail important de vérification, d'analyse et de présentation des données concernant l'énergie nucléaire, sa place dans la consommation mondiale et sa part par rapport aux autres énergies comme le solaire et l'éolien. 

Quelle est la place actuelle de l'électricité nucléaire dans le monde ?

Quel est l'état de l'industrie de l'électricité nucléaire ?

La tribune écrite par B. Dessus et B. Laponche utilise aussi l'analyse du WNISR sur les âges des réacteurs, des mises en chantier ou des arrêts de chantier ou de la cessation d'activité de réacteurs nucléaires. L'évolution temporelle de la distribution des âges des réacteurs nucléaires montre que, outre l'âge moyen de la flotte qui passe de 25 ans en 2009 à 30 ans en 2018, les effectifs de la tranche d'âge des réacteurs de 41 ans et plus, passe, en nombre, de 2 réacteurs en 2009 à 77 en 2018 : 0,5% du parc mondial en 2009, contre presque 20% en 2018. Par ailleurs, le manque d'entrain pour construire des centrales nucléaires est, outre leur coût, que les compétences en matière de construction d'une centrale nucléaire ne sont plus ce qu'elles étaient.

L'énergie propre et bon marché sauvera-t-elle le climat ?

Paradoxalement, la tribune publiée pourtant dans Alternatives Economiques mentionne fort peu d'arguments sur les coûts qui peuvent néanmoins être décisifs pour les choix des filières énergétiques, et venir à la rescousse du climat. Même si les fossiles peuvent encore proposer de l'énergie bon marché, les tendances sur les coûts des filières penchent pour les productions d'électricité les plus propres. Les Levelized Costs Of Energy (LCOE) évalués par Lazard y incitent comme le montre la figure de ce billet. On y voit la décroissance des coûts du MWh (-8% pour le charbon, -27% pour le cycle combiné gaz, -67% pour l'éolien, -86% pour le solaire) ou la croissance (+20% pour le nucléaire) - avec les réserves exprimées par les notes (1), (2) et (3). On a ainsi les coûts les plus bas pour l'éolien, le solaire et le gaz entre 45 et 60 US$/MWh. Sensiblement en dessous des 102 et 148 US$/MWh du charbon et du nucléaire. Ce qui corrobore aussi quelques données récentes d'enchères : 17 $/MWh en éolien et 24,4 $/MWh pour du solaire

Le tiercé fréquentable gaz-solaire-éolien  

 

arnaud delebarre

31 octobre 2018

Tag(s) : #Energie, #Climate Change, #Réchauffement, #CO2, #Solaire, #Eolien, #Nucléaire, #WNISR, #LCOE, #Lazard, #Gaz, #Charbon, #Coût, #COP21, #2DS, #Changement climatique
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